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Finale Trophée Masculin

Gries au finish

12/05/2007
Gries Oberhoffen, soutenu par un important contingent de supporteurs, s'est offert le Trophée Coupe de France en dominant La Rochelle au terme d'une rencontre indécise et marquée par la performance décisive de Gilles Lazarus. Pour La Rupella, la malédiction continue.
 

La Rochelle n'y arrivera donc jamais. Eternel deuxième de NM2 le club de Charente Maritime a encore une fois été battu à une marche du bonheur, cette fois par Gries Oberhoffen. Très appliquées, les deux équipes cherchent avant tout à servir leur joueur majeur en début de rencontre. Ainsi Bosko Majstorovic (Gries) d'un côté et Alexandre Amet (Rupella) de l'autre sont ravis d'alimenter la marque. Le duel est particulièrement indécis avec deux formations qui ne se lâchent pas d'une semelle. Mais lorsque Gries se montre moins attentif sur la conservation du ballon, Thomas Delzon et Cédric Guéry se chargent de les punir au-delà des 6,25 m. Quelques secondes d'inattention et la sanction tombe immédiatement : +7 pour La Rochelle après 10 minutes et tous les points signés de la triplette Delzon-Guéry-Amet. Les 500 supporteurs alsaciens venus remplir les travées de Bercy ont pris un léger coup sur la tête mais leurs favoris ont vite fait de leur redonner de la voix. Les entrées en jeu de Michel Villemin et Christophe Kabore vont rapidement contribuer à rééquilibrer les débats. Les deux hommes apportent un soupçon d'agressivité bienvenue tandis que La Rupella ne trouvent plus le chemin du cercle. Résultat des courses, Gries recolle complètement dans le second quart-temps et vire même en tête au moment de rejoindre les vestiaires (31-30).

La pause n'a pas calmé les ardeurs des hommes en vert puisque le meneur Gilles Lazarus décoche coup sur coup deux banderilles longue distance pour creuser l'écart (37-30). C'est le moment que choisit Alex N'Kembe pour sortir de sa boîte. Totalement hors du coup, l'un des hommes de base du coach Vincent Van de Weghe continue d'agresser le panier et finit par être récompensé. Après avoir débloqué son compteur près du cercle, il fait mouche à trois-points et remet La Rupella dans le sens de la marche. Cette rencontre est décidément marquée par les séries. celle qui conclut le troisième quart-temps est charentaise avec notamment l'apport de Jérôme Lavis. L'ancien meneur de Boulazac, sur le départ et en froid avec son coach, défie ce dernier à chaque action positive. Scène et ambiance étonnantes mais qui n'empêchent pas La Rochelle de virer en tête à l'approche du money-time (52-57, 30'). Une dernière ligne droite que Gries se voit vite contraint de jouer sans Majstorovic, sorti pour cinq fautes. Un coup dur qui ne destabilisent pas les Alsaciens. L'issue de la rencontre est toujours aussi incertaine (64-64, 37') et c'est finalement Lazarus, sur un nuage en deuxième période (18 pts), qui fait basculer le match. Un missile de loin puis un coast to coast et Gries a fait le trou. Les verts résistent au poids des fautes et à une certaine fébrilité aux lancers-francs pour s'offrir le titre.

Gries Oberhoffen bat La Rochelle    77-70
Les marqueurs
Gries Oberhoffen : Lazarus (20), Huttel (13), Kabore (9), Villemin (8), Laforce (8), Majstorovic (8), Roeckel(6), Baechtel (4), Claer (3), Ait Tabassir (1).
La Rochelle : N'Kembe (19), Amet (13), Guéry (12), Delzon (9), Lavis (8), Houinsou (7), Edom (2), Beuzelin(-), Zoe (-).

Les déclarations :
Vincent Van De Weghe (coach de La Rochelle) : "On pensait avoir fait le plus dur en prenant les devants et en provoquant beaucoup de fautes à l'intérieur de la raquette et malheureusement on s'est peut-être crus arrivés trop vite. Au lieu de continuer à jouer vers l'intérieur, on a prit quelques tirs qui étaient, je pense, prématurés et qui n'ont pas abouti. Gries Oberhoffen en a profité pour placer quelques contre-attaques. Ils ont aussi été très adroits, avec notamment Gilles Lazarus qui nous a fait très mal.  On ne peut pas résumer notre saison sur ce match, mais il est clair qu'en ayant le pourcentage à trois points qu'on a eu aujourd'hui, et ça a été le cas plusieurs fois cette saison, on ne peut pas être performants. C'est un des facteurs qui a gâché notre saison".

Cédric Guéry (La Rochelle) : "Je pense que notre défaite d'aujourd'hui n'est pas liée à un manque de physique.  Après, je trouve qu'on n'a pas assez joué à l'intérieur, les shoots ont été pris un peu trop vite. Eux, au contraire ont été patients et performants au niveau des trois points".

Olivier Bady (coach de Gries Oberhoffen) : "La clé du match, c'est vraiment le fait qu'on ait joué tous à fond. Ca a été la même chose en championnat cette année : on a toujours été 10 joueurs, solidaires. Même les joueurs qui avaient un peu moins de temps de jeu se sont sentis en confiance et n'ont pas hésité à prendre leurs tirs dans les moments clé. C'est vraiment l'esprit de groupe qui prédomine dans cette équipe. Les joueurs se sont tous donnés à fond en défense, ensemble. Aujourd'hui certains supporters n'ont pas pu assister au match parce qu'ils travaillaient ou parce qu'il n'y avait plus de place dans le bus. De vrais liens se sont créés entre l'équipe et ses spectateurs".

Gilles Lazarus (Gries Oberhoffen) : "Cette victoire est vraiment celle d'un groupe. Toute l'année, on a galéré en championnat. On s'est battus toute l'année et c'est le fruit d'un travail effectué depuis le mois d'août dernier. La victoire d'aujourd'hui à Bercy est ce qu'il nous est arrivé de plus beau. J'espère qu'on revivra des moments comme ça avec Gries... et pourquoi pas lors d'une future montée en NM1. Après tout, c'est l'objectif même si au niveau financier, Gries n'est pas aussi fort que les autres clubs".

Sur place au Palais Omnisports Paris-Bercy, Julien Guérineau (texte) et Hervé Bellenger (Images stadium).