Dans le dernier carré
Info ou intox, lorsque les Russes pénètrent sur le parquet des Arènes, Pavel Antipov qui pesait 21,7 points et 10,0 rebonds lors des trois premiers matches de l'Euro, est en tenue. Malade depuis, le superbe ailier russe va cependant sagement s'asseoir sur son banc pendant que ses coéquipiers s'échauffent. Il ne s'en lèvera plus.
Philippe Ory a également réservé une surprise à son homologue : la présence de Kevin Mondesir dans le cinq. Coup de maître puisque l'intérieur du CFBB, auteur de 7 points en 6 rencontres, se fend de trois paniers en cinq minutes. La défense russe manque de dureté. Maël Lebrun en profite en attaquant le cercle mais Dmitry Kugalin, élu dans le cinq de l'Euro U16 en 2008, enchaîne les un contre un décisifs.
Les débats sont donc équilibrés : 19-20 (10e) puis 24-24. Les occasions sout pourtant bien là de créer l'écart mais comme trop souvent les intérieurs ratent quelques paniers de près. Mais à force de manquer singulièrement d'inspiration dans ses choix offensifs et d'envoyer des ballons dans les mauvaises mains, les Russes prennent l'eau. Un 19-5 en huit minutes les envoie dans les cordes. Chrislain Cairo a réglé la mire et Nikola Stojilkovic est précis dans ses tirs de loin. Tout baigne pour les Bleuets (43-29, 20e).
Le différentiel va même atteindre +21. Mais comme ils en ont pris la (mauvaise) habitude, les Français vont traverser une longue, très longue, interminable période de disette offensive. Pendant plus de six minutes ils restent muets. Ivan Lazarev, hier blessé à la cheville, joue les contrôleurs aériens, Kugalin remet le nez à la fenêtre et sans faire de bruit dans des Arènes de Metz ni remplies ni bruyantes, ce quart de finale redevient un match (54-47, 30e).
Les Bleuets peinent sur la zone mise en place par Mikhail Solovyev. Mais le sens du scoring d'Evan Fournier et l'opportunisme de Lebrun maintiennent le bateau blanc à flot. Sans un certain gâchis aux lancers-francs les U18 auraient pu se mettre à l'abri plus tôt. Ils attendront un panier aérien plus la faute d'Henri Kahudi, très présent dans la dernière ligne droite, pour respirer plus librement (66-54, 37e). Comme l'an passé la France a rendez-vous en demi-finale de l'Euro avec la Lituanie, invaincue dans le tournoi.
