Preview Monténégro-France : une victoire pour la première place
Description equipe de france masculin
L’Équipe de France masculine s’envolera mercredi 29 juin pour Podgorica afin d’y affronter le Monténégro le vendredi 1er juillet (19h00). Les Bleus seront de retour en France samedi 2 juillet et clôtureront leur 1re phase de qualifications à la Coupe du Monde 2023 par une rencontre face à la Hongrie, au Vendéspace de Mouilleron-le-Captif (85), le lundi 4 juillet (20h30). Les deux rencontres seront retransmises en direct sur France 4 (canal 14 de la TNT) et sur Bein Sport.
Isaïa Cordinier, qui a reçu un coup à l’entraînement (contusion) et Frank Ntilikina, qui ressent une douleur au pied droit depuis quelque temps, ne disputeront pas les deux prochaines rencontres de l’Équipe de France.
Jaylen Hoard et Yohan Makoundou n’ont pas été retenus pour le déplacement à Podgorica (Monténégro). Ils rejoindront le groupe samedi midi en Vendée.
En tête du groupe E, avec un bilan de 4 victoires pour 0 défaite, les hommes de Vincent Collet sont déjà qualifiés pour la 2e phase de qualifications qui débutera au mois d’août et visent la première place de leur groupe.
La sélection des 12 joueurs retenus pour le match Monténégro / France
Nom |
Prénom |
Naissance |
Taille |
Poste |
Sélections |
Points |
Club 2021-2022 |
Andrew |
21/03/1990 |
1,78 |
1 |
74 |
200 |
Gran Canaria CB (Espagne) |
|
Petr |
26/07/1995 |
2,11 |
4 |
9 |
7 |
Denver Nuggets (NBA) |
|
Mouhammadou |
27/11/1994 |
2,06 |
5 |
28 |
89 |
Virtus Bologne (Italie) |
|
Louis |
11/02/1992 |
2,09 |
4/5 |
32 |
205 |
Valencia BC (Espagne) |
|
Paul |
12/06/1990 |
1,93 |
2/1 |
30 |
154 |
LDLC ASVEL (BC Elite) |
|
Nicolas |
01/05/1990 |
1,96 |
2 |
6 |
31 |
CSP Limoges (BC Elite) |
|
Amath |
14/12/1989 |
2,06 |
4 |
28 |
203 |
Pinar Karsiyaka (Turquie) |
|
Théo |
12/06/2001 |
1,91 |
1 |
5 |
27 |
Oklahoma City Thunder (NBA) |
|
Elie |
23/10/1997 |
1,90 |
2/1 |
8 |
40 |
LDLC ASVEL (BC Elite) |
|
Yakuba |
24/01/1992 |
1,92 |
2/3 |
16 |
98 |
AS Monaco (BC Elite) |
|
Vincent |
17/10/1993 |
2,13 |
5/4 |
39 |
205 |
Real Madrid (Espagne) |
|
Terry |
02/03/1994 |
1,96 |
3 |
4 |
11 |
Le Mans BC (BC Elite) |
Entraîneur : Vincent Collet – Assistants : Pascal Donnadieu, Ruddy Nelhomme et Laurent Foirest
Premiers et invaincus. C'est le bilan des hommes de Vincent Collet après quatre matchs de qualifications à la Coupe du Monde 2023. Vainqueurs du Monténégro, de la Hongrie et par deux fois du Portugal en deux fenêtres les Bleus sont, avec la Lituanie, la dernière nation présentant un bilan de 4 victoires et 0 défaite. Saison terminée oblige, l'Équipe de France peut se targuer de retrouver quatre médaillés des derniers Jeux Olympiques de Tokyo : Vincent Poirier, Andrew Albicy, Frank Ntilikina et Petr Cornelie. Mais aussi des joueurs qui n'avaient plus porté le maillot Bleu depuis 2019 : Elie Okobo, récent MVP des Finales LNB ou Théo Maledon, auteur d'une belle fin de saison avec Oklahoma City en NBA. Pour les accompagner, les piliers de ces fenêtres que sont Louis Labeyrie, Mouhammadou Jaiteh, Isaia Cordinier, Amath M'Baye, Nicolas Lang et Terry Tarpey devraient donner à la France une chance de terminer en pôle position dans cette 1re phase de qualifications, avant que la deuxième phase ne démarre en août prochain.
Regroupés pour la première fois à l'hôtel Renaissance de Rueil, les Bleus ont cinq entraînements au Palais des Sports de Nanterre pour reprendre le rythme avant de décoller mercredi en avion privé pour Podgorica et le Monténégro. Là-bas, ils retrouveront une équipe qui a souvent été compliquée à manoeuvrer même si elle ne pourra pas compter sur son duo d'intérieurs stars, Nikola Vucevic et Bojan Dubljevic.
BACK AT IT
La préparation est lancée avant les deux matchs de qualifications à la @FIBAWC face au Monténégro puis la Hongrie #TeamFranceBasket | #PassionnémentBleu pic.twitter.com/iFBlVwsTNS— Equipes de France de Basket (@FRABasketball) June 26, 2022
Médaillée d’argent à Tokyo, l’Équipe de France de basket est montée sur un podium olympique pour la première fois depuis 20 ans. Un parcours marqué par une victoire sur les États-Unis en phase de poule et une demi-finale de légende contre la Slovénie de Luka Doncic.
Au cœur du village olympique, dans les vestiaires, l’ancien capitaine des Bleus, Boris Diaw, a suivi la nouvelle génération du basket français dans sa quête. Un document exceptionnel et inédit au plus près des joueurs et du staff de l’Equipe de France.
"En Mission" sera diffusé dans le cadre de la journée olympique, dimanche 26 juin, à 21h10, sur Eurosport 1, également disponible en simulcast et à la demande sur la plateforme digitale Eurosport Player.
Lundi 4 juillet, France Télévisions, diffuseur des Équipes de France de basket, va proposer une soirée spéciale sur les antennes de France 4 avec, à 20H30, la rencontre de qualification à la Coupe du Monde 2023, France-Hongrie, puis la diffusion du documentaire retraçant le parcours des Bleus à Tokyo. Un rendez-vous à ne pas manquer.
"En Mission" est le résultat d’une collaboration exceptionnelle et d’une coproduction entre la FFBB, Discovery et France Télévisions, tous deux partenaires olympiques.
Un film de Boris DIAW
Co-réalisé et monté par Tommy HOMBERT
Produit par BABAC FILMS
Avec la participation de :
La FÉDÉRATION FRANÇAISE DE BASKETBALL, EUROSPORT et FRANCE TV
Images : Boris DIAW et Tommy HOMBERT
Images de match : DISCOVERY SPORTS
Interviews : Julien GUÉRINEAU
Étalonnage : Bouba KONATE
Mixage son : BENZENE
Joueurs : Andrew ALBICY, Nicolas BATUM, Petr CORNELIE, Nando DE COLO, Moustapha FALL, Evan FOURNIER, Rudy GOBERT, Thomas HEURTEL, Timothé LUWAWU-CABARROT, Frank NTILIKINA, Vincent POIRIER, Guerschon YABUSELE
Coachs : Vincent COLLET, Pascal DONNADIEU, Laurent FOIREST, Ruddy NELHOMME, Bryan GEORGE
Staff : Jacques COMMÈRES, Yann BARBITCH, Serge PETUYA, Frank KUHN, Serge KRAKOWIAK, Nicolas BARTH, Benoit MAHIEU, Fabrice CANET, Théo GALLOIS
À 28 ans, Vincent Poirier n'avait pas encore remporté de trophées majeurs dans sa carrière. Arrivé au Real Madrid en fin de saison dernière après deux saisons difficiles outre-Atlantique où il n'a jamais vraiment eu l'opportunité de se montrer, le pivot de 2,13 m a tout de suite fait parler ses nombreuses qualités. De retour au premier plan dans un championnat qu'il affectionne particulièrement, il a été d'une grande importante dans le collectif madrilène tout au long de la saison. Défait en finale de la Copa puis de l'EuroLeague, Poirier et les autres Français du Real ont finalement mis la main sur la Liga, la 36e dans l'histoire du club. Juste avant de retrouver les Bleus pour préparer les deux matchs de qualifications à la Coupe du Monde 2023, il a pris le temps de répondre à nos questions.
Vous venez de remporter votre premier trophée majeur en carrière quelques semaines après avoir chuté en finale du Final Four de l’EuroLeague. Qu'est-ce que cela représente pour vous ?
Il était temps que je gagne des trophées. Surtout qu’en un an j’ai perdu beaucoup de finales, ça commençait à peser. C’est pour ça que j’ai signé au Real Madrid, pour gagner des trophées. C’est une récompense dans une saison où ça a parfois été compliqué. Ça fait vraiment du bien de finir avec ce titre.
Justement, comment vous êtes-vous remobilisés après ces deux défaites en finale de la Copa Del Rey puis de l'EuroLeague face à Barcelone ?
On a appris. Quand on a perdu la Copa, on a connu un moment difficile où on ne gagnait plus. On aurait pu penser que ça allait se passer pareil après avoir perdu en finale de l’EuroLeague mais on a réussi à rester concentrer pour aller chercher la Liga.
C'était donc ça la force du Real Madrid cette saison, le fait de ne jamais lâcher ?
On faisait toutes les finales mais on ne parvenait pas à l'emporter, on s’est dit qu’il était qu’on gagne celle-là. Je pense qu’on a totalament changé notre façon de jouer, on s’est vraiment amélioré tout au long de la saison.
Individuellement, vous avez parfaitement tenu votre rôle durant les Playoffs, notamment lors du match 3 où vous êtes élu co-MVP avec votre coéquipier Guerschon Yabusele...
Quand je suis arrivé à Madrid ça a été un peu compliqué parce que je ne trouvais pas trop ma place, mon rôle. Mais au fur et à mesure de la saison on trouve un rythme, on apprend à se débrouiller. On a une très bonne relation avec Tavares et on a su faire les choses correctement. Dans une saison il y a toujours des hauts et des bas, il y a des jours où on est un peu moins bien, d’autres où on performe. On a toujours réussi à faire en sorte qu'un de nous deux soit dominant. Dimanche dernier il fait 41 d’éval, c’est très bien, je suis content pour lui.
Ce retour en Europe après deux saisons plus compliquées en NBA a été payant...
Quand tu as 28 ans tu as envie de jouer au basket, tu es dans la force de l’âge. Je n’avais pas envie de rester sur le banc, je voulais jouer, profiter. Les années passent vite, je voulais retrouver des sensations. Après c’est vrai que je n’ai pas choisi la pire équipe pour un retour (rires).
Pensez-vous que vous allez donner envie à d'autres joueurs de faire pareil ?
Chacun fait ce qu’il veut. Je comprends que la NBA attire autant et que certains essaieront toute leur vie. Moi je pense qu’il y a du beau basket en Europe aussi. J'ai eu la chance d’y aller, j'avais deux ans de contrat et ça s’est passé comme ça s’est passé. Ça devenait évident de revenir en Europe avec les échéances en Équipe de France qui arrivaient.
Vous allez avoir moins d'une semaine de repos entre la fin de saison ACB et le début des Qualifiers à la Coupe du Monde 2023. Comment allez-vous gérer cette situation ?
Je vais m’entretenir toute la semaine avant d’arriver au rassemblement. C'est un rassemblement de dix jours avec seulement deux matchs, ça va aller. Vincent Collet m'a proposé d'y participer il y a quelque temps et j'ai accepté.
On a vu plusieurs de vos coéquipiers en Bleu, notamment Rudy Gobert et Nicolas Batum, vous féliciter sur les réseaux sociaux. On imagine que ça fait toujours plaisir de recevoir ces messages...
J'espère bien parce qu’eux quand ils gagnent on leur envoi des messages (rires). Non c’est toujours cool, surtout de voir des gros joueurs NBA faire ça. Après on est pote, quand quelqu’un gagne quelque chose aux États-Unis ou en Europe on est tous content pour lui.
Lo liga es nuestra !! pic.twitter.com/G23tCdZmz0
— Vincent Poirier (@viinze_17P) June 19, 2022
Cinq trophées entre l'ASVEL et l'Olympiakos, une médaille d'argent avec les Bleus aux Jeux Olympiques de Tokyo. À n'en pas douter, la carrière de Moustapha Fall a pris une nouvelle dimension. Arrivé à Athènes, dans un club considéré comme l'une des places fortes du basket européen, le géant de 2,16 m n'a pas mis longtemps avant de trouver ses marques. Titulaire tout au long de la saison, performant en EuroLeague où il a tourné à plus de 8 points et 5 rebonds de moyenne en 23 minutes seulement, la doublure de Rudy Gobert a été rapidement prolongé jusqu'en 2025. Juste avant de décoller pour la France, il nous a accordé quelques minutes.
Il y a quelques mois, vous nous disiez vouloir "remettre l’Olympiakos sur le devant de la scène." Un Final Four de l'EuroLeague et deux trophées plus tard, on peut dire que vous avez réussi votre mission…
C’est cet objectif que j’avais. Je voulais être très compétitif en EuroLeague et on a fait le Final Four. De même que je voulais gagner des trophées en Grèce et ça a été un succès aussi. C’est le genre d’année satisfaisante.
Le doublé coupe/championnat en 2021 et 2022, une qualification pour le Final Four d'EuroLeague en 2022, un trophée de Meilleur Défenseur en 2021. Votre carrière semble avoir fait un énorme bond en avant depuis deux ans...
Depuis deux ans et mon arrivée à l’ASVEL, tout se passe pour le mieux. Je suis enfin dans des équipes compétitives, qui ont des objectifs élevés. Ça donne forcément un coup de boost à une carrière quand tu gagnes des titres.
Vous pensez que c’est uniquement dû au fait vous ayez rejoint un fort club ou il y a eu un déclic de votre côté ?
Généralement quand tu rejoins des grands clubs il y a aussi un staff plus compétent. Tu es plus suivi, tu es sans doute mieux entraîné, tu voyages dans de meilleures conditions. Ça aide pour performer. Donc je pense vraiment que c’est dû au fait que je joue dans une équipe plus compétitive.
Vous avez eu 30 ans cette année, pensez-vous jouer le meilleur basket de votre carrière ?
Oui et non. Oui parce que je joue dans une grosse équipe. Je suis arrivé à un pic dans ma carrière même si je pense que j’ai encore une belle marge de progression. En même temps, est-ce que je peux dire que je joue le meilleur basket de ma carrière ? Dans les grands clubs, tu es souvent moins responsabilisé car il y a plus de concurrence. Tu n’as pas toujours les opportunités de faire ce que tu pourrais faire dans des clubs un peu moins huppés.
Vous avez resigné jusqu’en 2025 avec l’Olympiakos, quelle a été votre réaction lorsque le club vous a proposé une prolongation quelques mois seulement après votre arrivée ?
C’est rare qu’un club comme l’Olympiakos signe longtemps les joueurs étrangers. C’est un signe que j’ai fait le taf. Surtout qu’on me l’a proposé très rapidement, au bout de trois ou quatre mois. Ça prouve que j’ai réussi à être bien vu par le club mais aussi par les fans en peu de temps. Ici, les fans ont un gros impact sur les décisions du club. J’ai mis tout le monde d’accord, c’est flatteur.
On vous voit souvent parler de l’Olympiakos comme du meilleur club en Europe ou encore partager des vidéos des fans à la sortie des matchs. Comment décririez-vous l’ambiance générale ?
Je n’avais jamais ressenti une telle ferveur. Même quand tu marches dans la rue, les gens viennent vers toi. En France ou ailleurs, personne ne me connaît réellement. Ici, tout le monde me reconnait partout, dans les restaurants ou ailleurs, comme des joueurs de foot. Les fans sont à fond. De toute façon, dès que tu bats le Pana tout va bien. Eux c’est ça leur objectif, tant que tu es meilleur que le Pana, ils seront derrière toi.
Le club n’avait plus remporté ce titre de champion depuis 2016, il est aujourd’hui de retour au premier plan…
C’était l’objectif du club. Ils voulaient revenir et frapper fort. L’année dernière ils n’étaient pas contents de leur saison en EuroLeague, ils ont donc recruté des joueurs à des postes clés et ça a vraiment fait la différence cette année. On a un noyau de joueurs qui sont partis pour rester un bon moment, je m’attends à ce qu’on soit encore compétitif dans les années à venir.
La saison a été longue, quel va être votre programme durant les prochaines semaines ?
Franchement, je ne sais même pas. Je n’arrive même pas à savoir si j’ai envie de partir à l’étranger, si j’ai envie de me reposer. Je n’ai pas eu le temps de vraiment y penser. Là déjà je rentre en France pour voir la famille à Paris et après on avisera.
Trois ans après son arrivée dans la capitale stambouliote, Nando De Colo vient de remporter son premier trophée majeur avec le Fenerbahçe après la Coupe de Turquie en 2020. Opposés à l'Anadolu Efes, Nando De Colo et ses coéquipiers ont réalisé une performance magistrale, remportant la série 3-1 et mettant fin à la supprématie du club rival. Revenu à un très haut niveau après une année marquée par deux blessures qui l'ont éloigné des terrains plusieurs mois, Nando De Colo a été un artisan majeur du succès des siens. Avec 14,8 points de moyenne, 4,8 passes décisives et 1,5 interceptions pour 16,6 d'évaluation par match, il a prouvé qu'il n'avait rien perdu de ses immenses qualités et de sa vista. En fin de contrat à Istanbul, au repos cet été après treize ans à enchaîner saisons en club et équipe nationale, l'arrière qui va bientôt fêter ses 35 ans est revenu avec nous sur cette saison.
Mardi, vous avez remporté votre 18e trophée en carrière. Est-ce qu’on ne se lasse pas de gagner autant ?
Tu ne te lasses jamais des trophées, au contraire c’est ce qui te pousse à en vouloir toujours plus. Ce sentiment de victoire tu as envie de le revivre encore et encore. Depuis la Coupe de Turquie gagnée lors de ma première saison il n’y a pas eu de titre entre temps. Le fait de pouvoir retrouver ce sentiment c’est génial, même si j’ai eu la chance d’avoir l'Equipe de France entre temps. C'est toujours agréable de pouvoir ajouter une ligne à son palmarès et de finir la saison sur une bonne note.
Vous avez une salle dédiée chez vous pour les entreposer ?
On m'avait déjà posé cette question il y a quelques années mais le problème c’est que je n’ai pas encore vraiment de chez moi. Le fait de voyager, de ne pas être forcément dans le pays où tu vivras plus tard ne me permet pas d'avoir une salle des trophées. Il y en a pas mal chez mes parents, quelques-uns sont chez mon agent, d’autres en Espagne. Plus tard je prendrai le temps d’organiser tout ça.
En signant au Fenerbahçe en 2019, vous attendiez-vous à ce que ce soit aussi difficile ?
Ce n’est jamais facile, quel que soit le club. Dans tous les championnats, tu as toujours deux ou trois clubs qui sont capables d’aller chercher ces trophées. Après il y a eu une année écourtée avec le Covid, l’année dernière la Coupe de Turquie n’a pas eu lieu. Ce n’est pas comme si on était passé à côté tout le temps. C’est plus par rapport à l’EuroLeague. On se qualifie de justesse en Playoffs l’année dernière, cette année on n’est pas qualifié. La frustration elle est là.
Il y a donc une pointe de regret par rapport à l'EuroLeague ?
Quand j’ai signé ici, mon objectif comme dans n'importe quel club est d’aller chercher le plus de récompenses et de faire le maximum pour amener l’équipe le plus haut possible. Quand en trois ans tu changes trois fois d’entraîneur, d’effectif, ça ne facilite pas les choses. Mais je savais que contrairement à l’année dernière où Efes était bien au-dessus, cette année on avait une équipe beaucoup plus complète. On l’a prouvé au final.
Cette victoire en BSL, est-ce une fin heureuse dans une saison compliquée pour vous à cause de toutes ces blessures ?
Je ne vais pas dire que j’ai été pas mal blessé mais plutôt que deux blessures m’ont éloigné des parquets. Je n’ai pas ressenti ces blessures comme un manque physique. Premièrement je me casse la main, qu’est-ce que tu veux faire ? Des contacts comme j’en ai pris sur le match contre Lyon, j’en prends tous les jours à l'entraînement. Cette fois-là, manque de bol, ça m’a éloigné des terrains pendant deux mois. La deuxième a été plus contraignante avec un petit problème au mollet alors que je me pensais en forme. Ce n’est pas évident mais ça arrive et il faut essayer de faire le maximum pour revenir en forme. Encore une fois, c’est plus la deuxième qui m’a fait mal parce que c’était à un moment où l’équipe avait besoin d’être au meilleur de sa forme pour se qualifier pour les Playoffs d'EuroLeague. Malgré tout, j’ai continué de bosser et j’ai essayé de finir la saison de la meilleure façon et c’est ce que je vais retenir.
Vous avez largement dominé Efes en finale, qu’est-ce que ça dit de votre équipe ?
Je ne vais pas commencer à faire des histoires en disant qu’on vient de battre largement le champion d’Europe en titre. Il faut remettre les choses dans leur contexte. L’équipe d’Efes en EuroLeague et celle en championnat turc n’est pas du tout la même. On connaît tous les règles qui sont à respecter sur le nombre d’étrangers présents. Je pense qu’à un moment donné ils ont dû faire des choix d’effectif qui étaient plus à notre avantage. Nous on a la chance d’avoir une équipe beaucoup plus complète sur le papier, surtout dans le championnat turc. Et même si la loi du terrain est toujours différente, on a montré que sur le papier et sur le terrain, on était au-dessus. Lors du match 3, ils ont montré qu’ils avaient deux joueurs qui étaient clairement capables de faire la différence. Au final, notre collectif était mieux préparé.
On a senti Sasa Djordjevic revanchard, lui qui a souvent été critiqué cette saison...
Oui peut-être et c’est tout à son honneur. Je pense que comme tout le monde ça a été une saison compliquée. Il y a eu des hauts, des bas, des blessures, ça a pas mal parlé. On commence la saison avec un coach qui n’a pas vraiment choisi son effectif mais jusqu’au dernier moment il a fait le maximum pour l’équipe. C’est le type de coach qu’est Djordjevic. Je fais rarement attention à ce qui se dit à côté mais au bout d’un moment ça parle tellement que tu es obligé de le faire. Il y a eu pas mal de rumeurs un ou deux mois avant le début des Playoffs disant qu'il y aurait un nouveau coach pour la saison prochaine donc je peux comprendre son état d’esprit. Le fait de gagner ce championnat montre qu’on a réussi à faire quelque chose. Monter une équipe et gagner des titres ça ne se fait pas du jour au lendemain, ça prend du temps. Pour aller plus loin, il faut garder cette continuité mais c’est souvent ce qu’il y a de plus difficile à faire.
Vous ne participerez pas à l'EuroBasket cet été. Comment allez-vous aborder cette période sans équipe nationale ?
Je n’y pense pas trop. J’avais vu passer un tweet d’Evan qui expliquait que ma décision était déjà prise depuis l’été dernier et c’est le cas. Je pense qu’avec la saison dernière plus les Jeux Olympiques et la saison qui s’enchaîne le rythme est très soutenu. Depuis 2008, je n’ai pas raté un été avec l’Equipe de France. La seule compétition que je rate c’était la Coupe du Monde en 2014 et encore je suis allé au bout de la préparation mais je me casse la main. Je pense que j’ai besoin de ce break, tant physiquement que mentalement. Tout se passe bien de mon côté mais j’ai besoin de me retrouver un peu, d’être avec ma famille surtout, de pouvoir profiter de mes filles. L’été dernier, je n’ai eu que deux semaines de vacances, je n’ai pas réellement pu en profiter. Aujourd’hui on va bientôt rentrer en France, on va voir la famille, bouger pas mal. Je vais prendre le temps de bosser de mon côté pour repartir encore mieux la saison prochaine et bien évidemment je vais suivre ce que fera l’équipe cet été. Encore une fois, c’est une décision qui est prise avec beaucoup de réflexion derrière parce que je sais qu’on a la capacité d’aller chercher un titre de champion d’Europe. Mais il faut aussi penser aux prochaines échéances. J’ai comme objectif de faire partie de l’aventure en 2023 et 2024 et pour ça il faut être opérationnel. A partir de là, la décision de prendre du repos cet été était la meilleure chose à faire.
Votre nom circule partout en Europe. De quoi on a envie quand on va avoir 35 ans ? Un engagement longue durée ? Gagner une dernière fois ?
Je sais que je vais avoir 35 ans mais le sujet n’est pas là. Le principal c’est ce que tu es encore capable de produire sur le terrain et ta motivation. Oui, je suis plus sur la fin de carrière que sur le début. Je suis en fin de contrat avec le Fenerhaçe, ce n’est pas un secret, j’essaye de vor les opportunités qui s’offrent à moi. Je vais prendre le temps d’y réfléchir. Je vais penser aux deux ou trois prochaines années car je me vois encore évoluer à ce niveau. Je reste très professionnel dans mon approche et très motivé avant tout. Quelle que soit ma décision pour les saisons à venir, le fait d’aller chercher d’autres trophées restera un objectif. Le but est donc de rester en EuroLeague. Ça peut paraitre normal mais aujourd’hui on ne sait jamais ce qui peut arriver.
CHAMPIONS! #YellowLegacy pic.twitter.com/L4I7ZW9N7x
— Nando De Colo (@NandoDeColo) June 14, 2022
L’Équipe de France masculine sera réunie à Paris à partir du samedi 25 juin pour une batterie de tests médicaux (INSEP) avant de prendre la direction de Nanterre où elle débutera ses premiers entraînements collectifs. Elle s’envolera ensuite pour Podgorica afin d’y affronter le Monténégro le vendredi 1er juillet (19h00). Elle sera ensuite de retour en France et clôturera sa 1re phase de qualifications à la Coupe du Monde 2023 par une rencontre face à la Hongrie, au Vendéspace de Mouilleron-le-Captif (85), le lundi 4 juillet (20h30). Les deux rencontres seront retransmises en direct sur France 4 (canal 14 de la TNT).
En tête du groupe E, avec un bilan de 4 victoires pour 0 défaite, les hommes de Vincent Collet sont déjà qualifiés pour la 2e phase de qualifications qui débutera au mois d’août.
La sélection des 16 joueurs retenus pour ce rassemblement
Nom |
Prénom |
Naissance |
Taille |
Poste |
Sélections |
Points |
Club 2021-2022 |
Andrew |
21/03/1990 |
1,78 |
1 |
74 |
200 |
Gran Canaria CB (Espagne) |
|
Isaïa |
28/11/1996 |
1,91 |
2 |
13 |
81 |
Virtus Bologne (Italie) |
|
Petr |
26/07/1995 |
2,11 |
4 |
9 |
7 |
Denver Nuggets (NBA) |
|
Jaylen |
30/03/1999 |
2,04 |
4/3 |
- |
- |
Oklahoma City Thunder (NBA) |
|
Mouhammadou |
27/11/1994 |
2,06 |
5 |
28 |
89 |
Virtus Bologne (Italie) |
|
Louis |
11/02/1992 |
2,09 |
4/5 |
32 |
205 |
Valencia BC (Espagne) |
|
Paul |
12/06/1990 |
1,93 |
2/1 |
30 |
154 |
LDLC ASVEL (BC Elite) |
|
Nicolas |
01/05/1990 |
1,96 |
2 |
6 |
31 |
CSP Limoges (BC Elite) |
|
Amath |
14/12/1989 |
2,06 |
4 |
28 |
203 |
Pinar Karsiyaka (Turquie) |
|
Théo |
12/06/2001 |
1,91 |
1 |
5 |
27 |
Oklahoma City Thunder (NBA) |
|
Yoan |
09/08/2000 |
2,07 |
4/5 |
- |
- |
Cholet Basket (BC Elite) |
|
Frank |
28/07/1998 |
1,98 |
1/2 |
21 |
129 |
Dallas Mavericks (NBA) |
|
Elie |
23/10/1997 |
1,90 |
2/1 |
8 |
40 |
LDLC ASVEL (BC Elite) |
|
Yakuba |
24/01/1992 |
1,92 |
2/3 |
16 |
98 |
AS Monaco (BC Elite) |
|
Vincent |
17/10/1993 |
2,13 |
5/4 |
39 |
205 |
Real Madrid (Espagne) |
|
Terry |
02/03/1994 |
1,96 |
3 |
4 |
11 |
Le Mans BC (BC Elite) |
Entraîneur : Vincent Collet – Assistants : Pascal Donnadieu, Ruddy Nelhomme et Laurent Foirest
La Coupe du Monde 2023 aura lieu en Indonésie, au Japon et aux Philippines du 25 août au 10 septembre 2023.
Qualifications Coupe du Monde 2023 – 1ère phase
Date |
Match |
Lieu |
Vendredi 26 novembre 2021 |
France-Monténégro 73-67 |
Pau – Palais des Sports |
Lundi 29 novembre 2021 |
Hongrie-France 54-78 |
Kaposvar – Kaposvar Arena |
Jeudi 24 février 2022 |
France-Portugal 94-56 |
Dijon – Palais des Sports |
Dimanche 27 février 2022 |
Portugal-France 56-69 |
Porto - Pavilhão CDC Matosinhos |
Vendredi 1er juillet 2022 – 19h00 |
Monténégro-France |
Podgorica – Moraca Sport Center |
Lundi 4 juillet 2022 – 20h30 |
France-Hongrie |
Mouilleron-le-Captif – Vendéspace |
La Fédération Française de BasketBall dévoile sa nouvelle campagne de communication des Équipes de France : Passionnément Bleu.
Passionnément Bleu, c'est le lien indéfectible qui unit les internationaux et les fans avec le maillot Bleu. Des émotions, des souvenirs, des victoires, des défaites, d'hier, aujourd'hui et demain. Autant de sentiments à retrouver dans un magnifique clip avec les voix de Céline Dumerc et Boris Diaw, capitaines emblématiques des Equipes et France et désormais General Manager de deux équipes (Réalisation : Tommy Hombert/FFBB).
Le format de l'EuroCup était celui de tous les dangers pour les favoris. Avec l'ensemble des phases finales disputées sur un match sec, le risque était grand de voir un outsider les coiffer sur le poteau. Le Partizan Belgrade en a fait l'amère expérience dès les huitièmes de finale, tombant à domicile face à Bursaspor. Les Turcs ont poursuivi leur improbable parcours jusqu'en finale mais ont finalement été mis au pas par la Virtus Bologne.
Le légendaire club italien avait fait du retour en Euroleague son objectif prioritaire et est parvenu à ses fins avec un effectif XXL dans lequel les internationaux Mouhammadou Jaiteh et Isaïa Cordinier ont largement apporté leur écot.
Deux jours après avoit été élu MVP de la compétition, Jaiteh a signé un double-double en finale (13 pts, 10 rbds) tandis que Cordinier, récemment revenu de blessure, passait 12 minutes sur le terrain.
Les membres du Team France continuent donc de briller sur les parquets européens puisque dans une semaine, à Belgrade, Fabien Causeur, Guerschon Yabusele, Vincent Poirier, Thomas Heurtel (Real Madrid), Rodrigue Beaubois, Adrien Moerman (Anadolu Efes), Livio Jean-Charles et Moustapha Fall (Olympiakos) participeront au Final Four de l'Euroleague.
Pour la première fois depuis la saison 2008-2009 et la distribution de la distinction, un joueur français a remporté le trophée de MVP de l'EuroCup. Désigné ce matin, le pivot des Bleus Mouhammadou Jaiteh écrit l'histoire.
Dominant tout au long de la saison avec son club de la Virtus Bologne avec qui il disputera la finale de la compétition face à Bursaspor le mercredi 11 mai prochain, le MVP de Pro B en 2013 a tourné à 12,8 points à 71% à 2 points et 7,5 rebonds de moyenne pour une évaluation de 18,1 en seulement 22 minutes passées sur le parquet. Il est la 5e évaluation de la compétition et le premier à la minute, preuve de sa très grande efficacité.
Meilleur scoreur et rebondeur de l'armada de la Virtus, l'ancien pensionnaire du Pôle France BasketBall est par ailleurs monté en puissance lors des matchs à élimination directe (20 points en 8e de finale, 27 points et 38 d'évaluation en quart de finale).
C'est une belle revanche pour l'ancien Limougeaud qui revit à l'étranger depuis qu'il a quitté le championnat de France lors de la saison 2018-2019.
The G.O.A.T. of the Regular Season
A top performance throughout the entire Regular Season led @mamjaiteh14 to become the 2021-22 #7DAYSEuroCup MVP...
Congratulations! #RoadToGreatness pic.twitter.com/4hGz4Uxlf0— 7DAYS EuroCup (@EuroCup) May 9, 2022
Moustapha, combien de temps avez-vous dormi ?
J’ai dormi 3 ou 4 heures cette nuit. Pour profiter bien sûr mais aussi pour rendre aux supporters. Ils sont là pour nous, donc on doit aussi être là pour eux. Je n'ai jamais été dans un club avec autant de de passion. Tu le ressens partout. Une heure avant le match, dans les vestiaires, tu entends la foule. C’était important de leur rendre une partie de ce qu’ils ont donné. Lors des matchs contre le Panathinaïkos, c’était un peu du même acabit niveau ambiance. Mais la fin, avec le terrain envahi et la célébration, tout le monde qui courait partout sur le terrain, ça c’est un truc qui n’était encore jamais arrivé.
Kevin Durant et Emma Stone dans les tribunes, une ambiance surréaliste, le Palais des Sports de la Paix et de l’Amitié était l’endroit où il fallait être à Athènes mercredi…
Je pense que tous ceux qui ont été au match ont vécu une expérience unique. C'était quelque chose de très spécial et ça se finit bien pour nous donc c'est encore mieux. D’ailleurs je ne sais pas dans quel condition le match se serait terminé si on avait perdu.
Dans quel état de nervosité est-on lors d’un cinquième match à domicile face à un adversaire qui fait constamment la course en tête ?
Pas vraiment d'inquiétude. Dans ces cas-là il faut juste continuer à pousser. Ce que je me disais c’est qu’il ne fallait pas être distancé. A -10 ou -8 il suffit d’un bon run et en deux minutes ça se rattrape. Il n’y avait pas de de peur ou de pression. Et quand tu mènes tout le match et que tu commences à te faire rattraper, avec le public qui pousse derrière, ça déstabilise beaucoup. Tu doutes, tu fais des mauvais choix. On s’est servi de ça.
Les minutes sont chères à l’Olympiakos. A quel point êtes-vous heureux de votre utilisation cette saison ?
Je suis extrêmement satisfait. J’avais dit en début de saison que j'aimerais me retrouver dans une situation avec une chance de gagner l’Euroleague avec un vrai rôle. Là je suis au Final Four et je suis titulaire, j’ai resigné pour trois ans. L’équipe tourne bien, on a gagné la Coupe de Grèce, terminé avec le deuxième bilan de l’Euroleague alors que peu de monde aurait misé sur nous.
Quelques mois après le podium aux Jeux de Tokyo, craignez-vous d’être blasé par les victoires ?
Je pense qu’on peut s’habituer au succès mais j’ai trop galéré dans ma carrière pour ne pas goûter ce genre de moments. J’ai eu pas mal de blessures, pas toujours dans des équipes bien classées. Et là je gagne le titre avec l’ASVEL puis une médaille olympique, la Coupe de Grèce et maintenant je vais au Final Four. C'est vraiment quelque chose de spécial et j'en profite au maximum.
Les rencontres de qualifications à la Coupe du Monde 2023 (seconde phase), de l’Équipe de France masculine ont été avancées d’un jour à la demande de la FIBA. Les Bleus joueront par conséquent mercredi 24 août à Paris et samedi 27 août. Enfin la rencontre de préparation France-Belgique du vendredi 19 août à Montpellier a été avancée au jeudi 18 août.
Pour rappel l’Équipe de France masculine jouera l’EuroBasket en Allemagne du 1er au 18 septembre et l’Équipe de France féminine disputera la Coupe du Monde en Australie du 22 septembre au 1er octobre. Les deux équipes nationales auront l’occasion de préparer ces grands rendez-vous dans plusieurs villes de France en août et septembre.
Équipe de France masculine :
La billetterie : https://billetterie.ffbb.com/
Après avoir remporté le trophée en 2018, 2019 et 2021, Rudy Gobert pouvait légitimement espérer faire la passe de 4 cette année. Meilleur rebondeur de la Ligue, dans le top 5 au contre, le pivot français du Jazz d'Utah termine finalement troisième au classement, largement devancé par Mikal Bridges (Phoenix Suns) et Marcus Smart, joueur des Boston Celtics qui met la main sur le trophée pour la première fois de sa carrière et devient ainsi le premier arrière depuis Gary Payton en 1995-1996 à remporter ce trophée.
Depuis plusieurs années maintenant, la NBA échelonne les remises des différents trophées individuels de la saison régulière pendant les Playoffs. Ainsi ce dimanche, elle vient d'annoncer les différents finalistes des six trophées et le pivot des Bleus Rudy Gobert figure partie les trois joueurs en lice de remporter le trophée de Meilleur Défenseur de l'année, en compagnie de Marcus Smart (Boston Celtics) et Mikal Bridges (Phoenix Suns). S'il venait à remporter le trophée, Rudy Gobert réaliserait une nouvelle performance historique puisqu'il égalerait Dikembe Mutombo (1995, 1997, 1998, 2001) et Ben Wallace (2002, 2003, 2005, 2006), les deux seuls dans l'histoire à avoir remporter quatre trophées.
Meilleur rebondeur de la saison pour la première fois de sa carrière (14,7 prises par match), 5e meilleur contreur de la Ligue avec plus de deux contres de moyenne par match (2,1), Gobert a réalisé une nouvelle saison de très haut niveau. Surtout, son impact défensif est encore monté d'un grand, la mauvaise série du Jazz en son absence en est le parfait exemple. Réponse maintenant dans les prochaines semaines.
The 2021-22 Finalists for KIA NBA Defensive Player of the Year #KiaDPOY@mikal_bridges of the @Suns @rudygobert27 of the @utahjazz @smart_MS3 of the @celtics pic.twitter.com/ikFPN5Zk0r
— NBA (@NBA) April 18, 2022
Troisième du championnat derrière le Barça et le Real, l’équipe de Manresa est la belle histoire de la saison 2021/22 et Sylvain Francisco en est l’un des principaux acteurs. Le meneur de l’Equipe de France a une nouvelle fois été déterminant lors de la victoire de son équipe à Malaga lors du match 2 des quarts de finale de la BCL, avec 17 points et un tir à trois-points décisif pour égaliser à 36 secondes du buzzer.
Utilisé en sixième homme par Pedro Martinez, il confirme que le club a fait le bon choix en offrant un essai l’été dernier au meneur de Roanne. "Je n’étais pas du tout connu en ACB mais c’était un championnat que je voulais absolument rejoindre. Quand une équipe commençait à se renseigner sur moi, on évoquait des problèmes de comportement, que j’étais un joueur à risque. Ça me suit depuis des années. Ceux qui ont pris la peine de me rencontrer, Paris Basketball par le passé, Roanne, ont vu que ce n’était pas le cas. Manresa m’a proposé un essai. Deux semaines. On m’avait prévenu que Pedro Martinez était un des meilleurs entraîneurs espagnols. Il a vu que je pouvais défendre, amener du rythme, que j’étais très athlétique. Avec le meneur titulaire, Dani Perez, qui est très organisateur, ça pouvait fonctionner."
Quelques mois plus tard, Manresa ne cesse de surprendre et Francisco s’est imposé en ACB (10,7 pts en 18’) comme en BCL (12,0 pts en 19’). Lors des quarts de finale les Catalans ont pris le dessus 2-0 sur Malaga, un habitué de l’Euroleague. Le soutien populaire devrait être de taille les 6 et 8 mai prochains à l’occasion du Final Four qui se tiendra à Bilbao.
C’est sur les réseaux sociaux, via le media First Team, que Nicolas Batum a indiqué qu’il ne participerait pas à l’EuroBasket 2022. Quelques semaines après l’annonce du forfait de Nando De Colo, l’Equipe de France perd donc un deuxième élément majeur de la conquête des médailles mondiales et olympiques de 2019 et 2021.
Un coup dur compte tenu de l’impact du joueur le plus médaillé de l’histoire des Bleus. "J’ai échangé avec Nicolas dimanche dernier", explique Vincent Collet. "Il m’a fait part de sa réflexion quant à une éventuelle absence à l’EuroBasket. Pour des raisons familiales et physiques. Cette décision n’était pas définitive. Je lui ai demandé de patienter et nous devions à nouveau en parler la semaine prochaine. J’ai découvert son annonce aujourd’hui. Je prends acte de cette information."
Une réalité qui entraînera forcément une reconfiguration de l’effectif de l’équipe nationale, notamment sur les postes d’arrières-ailiers. Les Bleus ont plusieurs rendez-vous importants cet été, entre quatre matches de qualification à la Coupe du Monde (1er et 4 juillet, puis 25-28 août) et l’EuroBasket (1er-18 septembre).
Après une saison passée dans l’antichambre de la G-League, Jaylen Hoard aurait pu renoncer. Depuis sa sortie de Wake Forest en 2019, l’ancien élève du Pôle France n’avait eu droit qu’à quelques miettes NBA. 13 rencontres avec les Blazers lors de sa saison rookie puis 19 avec le Thunder, déjà, en 2020-21. Partenaire d’entraînement de l’Equipe de France en préparation pour les Jeux Olympiques, l’été dernier, à Pau, Hoard avait ensuite refait ses valises pour l’Oklahoma, dans l’attente d’un éventuel contrat. Une incertitude qu’il a appris à dompter. "Je m’y suis habitué. Je ne vais pas dire que c’est facile mais j’ai confiance en moi donc je ne m’en soucie pas trop", nous confiait-il il y a quelques semaines. "Mais il faut être fort mentalement pour le vivre."
Le 4 décembre dernier, le natif du Havre était signé par le Thunder. Puis coupé trois jours plus tard afin d’être envoyé avec l’équipe satellite du Blue, tout comme Olivier Sarr. Le 30 décembre il foulait un parquet NBA pendant deux minutes face aux Suns. Puis plus rien. La possibilité d’un retour en Europe s’est alors pleinement posée pour celui qui avait évoqué cette idée l’été dernier, notant que les "passerelles entre l’Europe et la NBA étaient plus nombreuses que par le passé. Il y a 20 ans, quand tu sortais c’était terminé." Mais Hoard s’est accroché à son rêve quelques semaines de plus et le lendemain de son 23e anniversaire, le Thunder lui offrait un contrat de 10 jours lui permettant de se mettre en valeur pour la dernière ligne droite de la saison.
Et le Français n’a pas manqué cette occasion. 11 points et 20 rebonds face aux Pistons, 24 points et 21 rebonds contre les Blazers et enfin 23 points passés au Jazz. Des performances spectaculaires qui pourraient lui permettre de décrocher un contrat plus longue durée. Mais quelle valeur donner à ces chiffres au sein d’une franchise tout entière tournée vers la draft et qui a fait le choix de laisser au repos tous ses joueurs majeurs ? "Je ne sais pas comment y répondre", sourit Hoard. "Je ne suis pas dans la tête des gens et comment ils perçoivent les choses. Comme joueur tu ne maîtrises pas le contexte donc tu fais ce que tu peux pour montrer tes qualités."
Mission parfaitement accomplie pour un joueur balloté entre plusieurs positions, révélé à l’aile lors de la Coupe du Monde U17 2016, utilisé en 4 à l’université et parfois en 5 en NBA. Une polyvalence parfois à double tranchant mais qui ne perturbe pas un garçon qui admet avoir "appris la patience" et qui met toutes les chances de son côté pour définitivement s’installer en NBA.
Arrivé l'été dernier à New York, Evan Fournier vient de faire tomber un premier record de franchise. Auteur de sa meilleure saison en carrière à longue distance (40% de réussite en prenant 7,7 tirs derrière l’arc par match, 5e joueur en NBA au nombre de 3 points inscrits), l'arrière des Bleus est un shooteur d'exception. En signant un 4/10 à 3 points hier face aux Charlotte Hornets il a détrôné John Starks, légende des Knicks, au nombre de tirs à 3 points inscrits sur une saison avec 218 réalisations. "J’ai beaucoup d’émotions. Je suis fier, heureux. Le fait qu’il s’agisse d’une franchise si importante et historique et de prendre le record de John Starks, un joueur si célèbre, je ne sais pas, c’est difficile à retranscrire avec des mots" a-t-il déclaré après le match.
KNICKS HISTORY.@EvanFourmizz officially holds the franchise record for threes made in a season. pic.twitter.com/XARQGwGT3m
— NEW YORK KNICKS (@nyknicks) March 24, 2022
Joueur le plus capé du Team France Basket (185 sélections) Nando De Colo a annoncé à l’Equipe son forfait pour l’EuroBasket 2022. Désireux de prendre du repos et profiter pleinement de l’été avec sa famille, l’arrière des Bleus fait donc une croix sur la compétition. "J’en ai parlé il y a quelques mois à Vincent (Collet) et aux joueurs, leur ai expliqué qu’il me fallait absolument faire l’impasse sur l’Euro pour moi et ma famille, tout ça dans le but d’être présent jusqu’aux JO 2024, avec l’envie de revenir dès le Mondial 2023, pour avoir cette continuité et se préparer à l’été suivant" a-t-il annoncé.
Pour la première fois depuis 2008 et après treize campagnes consécutives (même s’il avait manqué la Coupe du Monde 2014 après s’être blessé lors de la préparation, ndlr), Nando De Colo va donc prendre un peu de temps pour lui. "En Europe, on enchaîne les saisons, on n’a pas de repos après les compétitions internationales. L’été dernier, ce fut un été incroyable avec la médaille au bout, mais tu passes deux mois sans ta famille et j’en ai besoin aujourd’hui" ajoute-t-il.
Pièce maîtresse des Bleus l’an dernier lors des Jeux Olympiques de Tokyo (13,5 points et 6,2 passes décisives de moyenne), son absence a été acceuillis avec philosophie par le coach Vincent Collet. "Il me l'a annoncé il y a quelques mois et je sais que ce n'est pas un arrêt définitif, bien au contraire. Il a besoin de souffler et je suis bien placé pour connaître les cadences des calendriers qui s'alourdissent. Je connais aussi sa situation familiale, avec ses filles qui grandissent et ont besoin de voir leur père. Je ne suis pas surpris, d'autant qu'il fait partie de ceux qui sont toujours venus, dès le premier jour et avec un investissement toujours remarquable."
Après 13 campagnes consécutives avec les Bleus (185 sélections, 5 médailles), Nando De Colo a annoncé dans l'@lequipe qu'il fera l'impasse sur l'EuroBasket 2022 avec pour objectif d'être de retour pour la Coupe du Monde 2023 #TeamFranceBasket pic.twitter.com/RR5h8TXDZP
— Equipes de France de Basket (@FRABasketball) March 22, 2022
Comme s’est passée votre signature au Partizan fin décembre alors que le club et vous aviez été en contact pendant l’été ?
Ce sont les aléas du sport. L’été est une période excitante parce qu’on peut récupérer les fruits de notre travail. En général je suis dans le flou total à cette période. Le Partizan m’a fait une proposition mais ça ne s’était pas fait. Je suis parti au Maccabi parce que c’était une perspective qui m’intéressait beaucoup. Quand mon contrat s’est terminé le Partizan a refait une offre. Cela m’a bien montré que le club me voulait vraiment et avait préféré attendre plutôt que de signer un joueur disponible. Cela m’a conforté dans mon choix.
Saviez-vous rapidement que votre pige médicale au Maccabi ne se prolongerait pas ?
Clairement. En fait je n’ai vraiment joué que trois matches là-bas. Andrija Zizic est revenu rapidement. Je me suis entretenu avec le coach et j’ai vraiment apprécié le fait qu’il soit honnête avec moi. Il m’a dit que l’équipe était construite autour de Zizic et que cela n’avait rien à voir avec moi. Qu’il aimait mon jeu et mon professionnalisme, que j’avais été bon et que je rentrais dans son système. Quand ça se passe comme ça je n’ai aucun problème. Quand un coach a la franchise de venir s’asseoir face à toi pour te décrire la situation plutôt que d’essayer de se cacher, je le respecte.
Du fait de votre expérience à l’Etoile Rouge et de la rivalité historique entre les deux équipes, avez-vous hésité avant de signer au Partizan ?
Pour être honnête j’y ai réfléchi. L’Etoile Rouge c’était ma première expérience hors de France. J’ai une relation spéciale avec ce club même s’il y a eu des hauts et des bas. J’ai fait abstraction de l’aspect affectif et j’ai pris une décision pour ma carrière. Quand on est sportif de haut niveau on apprécie énormément les fans mais si dans dix ans je suis en galère ils ne vont pas m’inviter chez eux. Au Partizan cela se passe très bien. En plus je suis étranger donc les fans de l’Etoile Rouge l’ont un peu moins en travers de la gorge. Et d’autres l’ont fait avant moi. Ils se font insulter mais ce n’est pas la fin du monde, ils ont encore leurs deux bras et leurs deux jambes. Simplement, quand tu fais ce choix tu dois assumer.
Combien de fois avez-vous répondu à la question "comment est Zeljko Obradovic" ?
(il rigole) Une centaine de fois ! Mais les gens ont une image erronée de lui. Il est tout rouge, tout le temps énervé. C’est juste qu’il est à fond. Il est prêt à mourir pour ses joueurs et son club. Il essaye de transmettre ça. Il est très expressif mais très humain. Je l’imaginais comme Zvezdan Mitrovic à Monaco et c’est exactement ça. En dehors du terrain ce sont des gens très marrants avec qui on peut parler de tout et de rien. Je n’apprendrais rien à qui que ce soit en disant que c’est un très bon coach.
Depuis votre départ de Chalon vous avez connu 7 clubs en 6 ans. Comment vivez-vous cette instabilité ?
Ça ne me dérange pas. Je change parce que j’estime que c’est ce qu’il y a de mieux pour moi à ce moment-là. J’analyse les offres et je choisis. Parfois je ne m’attendais pas à partir mais comme je l’ai dit ce sont les aléas du sport. Au Partizan j’ai signé jusqu’à la fin de saison. C’est logique parce qu’il y a des interrogations sur la participation ou non à l’Euroleague l’an prochain. Nous avons deux chances d’y arriver via l’Eurocup ou l’ABA League.
A ce titre que pensez-vous de la nouvelle formule de l’Eurocup avec une longue saison régulière puis toutes les phases finales sur un match sec ?
C’est nul. Jouer une saison entière et te retrouver à pouvoir tout perdre sur un match ! En plus dans une situation spéciale avec le Covid ! Un type charbonne toute la saison et le jour J il ne peut pas jouer le match le plus important… C’est injuste, je ne sais pas pourquoi ils ont changé.
Les joueurs de Vincent Collet, qui ont, jusqu’ici, réalisé un sans-faute lors de cette première phase (4 matches / 4 victoires), rencontreront le lundi 4 juillet à 20h30*, la Hongrie au Vendéspace (capacité 4 000 places) de Mouilleron-le-Captif (85). Les Tricolores avaient joué leur premier match de qualification à Pau en novembre 2021, à huis clos, en raison de la situation sanitaire, puis dans un Palais des Sports de Dijon plein à craquer jeudi dernier face au Portugal. Les Bleus, la FFBB et le Conseil Départemental de Vendée espèrent recevoir un public tout aussi nombreux début juillet en Vendée.
*sous réserve de validation TV
Le prix des places variera de 15 à 65 € - Accès à la billetterie : cliquez ici
Sur le chemin de Manille, passage obligé par Matosinhos, ville portuaire à quelques kilomètres au nord de Porto. Joli détour pour un rendez-vous avec un adversaire pulvérisé de 38 points jeudi soir. La recette idéale pour se relâcher. Et si Vincent Collet souhaitait un soupçon de sérieux supplémentaire chez ses troupes, approximatives offensivement pendant 20 minutes à l’aller, il a sans doute été particulièrement déçu par la production des Bleus dimanche.
Dans un remake tout aussi raté que l’original, ces derniers envoyaient 9 ballons en tribune lors du premier quart-temps, laissaient échapper nombre de rebonds offensifs et signaient quelques absences défensives qui offraient des points près du cercle aux Portugais. L’oubli peut être une force et les hommes de Nuno Tavares avaient semble-t-il effacé de leur esprit la fessée dijonnaise pour jouer crânement leur chance, faisant preuve d’une dureté qui perturbait les transmissions de balles tricolores et engendrait même une certaine frustration. Après un bon passage où les Tricolores parvenaient à servir Mam Jaiteh (18-26), un festival d’erreurs et deux fautes antisportives remettaient les locaux en selle. Au point de rentrer aux vestiaires avec un point de retard (34-35). Le divertissement attendu virait au combat de tranchées.
Une pause qui ne débloquait pas pour autant la situation. Si défensivement la France était plutôt dans ses standards, repoussant les Lusitaniens de plus en plus loin du cercle, elle ne parvenait pas à trouver du rythme de l’autre côté du terrain. La faute notamment à une absence de réussite extérieure. C’est d’ailleurs quand Sylvain Francisco trouvait enfin la distance à trois-points au buzzer du troisième quart-temps que les Bleus s’offraient un léger matelas (49-43).
Le meneur de Manresa, nouveauté de cette fenêtre, s’assurait dans la foulée que les vice-champions olympiques ne se feraient aucune frayeur. Ses deux paniers primés en tête de raquette assommaient les courageux portugais (57-43). Mais ceux-ci, au lieu d’exploser, répondaient par un 0-8 qui forçait Vincent Collet à demander un temps-mort. En bon capitaine, Amath M'Baye, repoussait ces derniers assauts et Hugo Benitez en profitait pour fouler pendant quelques secondes le parquet et fêter sa première sélection.
Ce Portugal-France ne restera pas dans les annales du basket français mais au soir du 27 février, l’Equipe de France est le seul pays, avec la Lituanie, à présenter un bilan de 4 victoires et 0 défaite dans les qualifications pour la Coupe du Monde. Un luxe qui la qualifie pour la deuxième phase qui débutera en août. Elle cherchera auparavant, début juillet, à rendre une copie parfaite pour se faciliter le chemin vers l'Asie alors que le Monténégro, son plus sérieux concurrent, s'est pris les pieds dans le tapis à domicile contre la Hongrie.
72 heures après avoir battu le Portugal de 38 points, que peut-il arriver à l’Equipe de France lors du match retour des qualifications à la Coupe du Monde 2023 ? Pas grand-chose sans doute même si les joueurs voudront se rappeler qu’il leur a fallu 20 minutes pour prendre la mesure de leur adversaire. Peut-être voudront-ils s’épargner de compter jusqu’à 8 points de retard avant de changer de braquet. Vincent Collet, lui, souhaitera voir une exécution offensive plus appliquée qu’à Dijon où l’attaque a laissé à désirer pendant une mi-temps. "On ne peut pas faire autant d’erreurs, ce n’est pas acceptable", a-t-il tranché, tout en soulignant que lors d’une rencontre internationale, il est rare que l’issue soit entendue dès les premiers instants. "Le travail de sape dépend de la détermination et de la concentration. Il faut accepter que la différence ne se fasse pas dans les cinq premières minutes… ni dans les quinze premières."
La dimension physique et la longueur de banc sont largement en faveur de l’Equipe de France qui s’appuiera de nouveau sur ces deux points dimanche soir. Elle le fera avec un nouvel international, Hugo Benitez ayant pris la place de David Michineau, blessé quelques instants après son entrée en jeu jeudi. A 21 ans, le meneur de jeu de la JL Bourg devrait avoir l’occasion de s’exprimer pour assurer le quatrième succès consécutif des Bleus. La qualification pour la deuxième phase serait alors mathématiquement assurée mais c’est bien plus loin que se tournent les vice-champions olympiques. "Ce n’est pas notre objectif même si on veut se qualifier", sourit Vincent Collet. "Nous sommes surtout soucieux des victoires. C’est pour ça que ces deux matchs doivent être absolument pris. Ensuite on jouera une finale de groupe contre le Monténégro."
Toutes les victoires glanées lors de la première phase comptent pour la deuxième qui débutera en août prochain avec trois équipes du groupe F (Lituanie, Bosnie, Bulgarie, République Tchèque) et permettent de prendre un temps d’avance pour ensuite viser une des trois premières places qualificatives pour la Coupe du Monde 2023.
A chaque fenêtre sa nouveauté ou presque au sein du Team France. Jeudi soir, à Dijon, c’est Sylvain Francisco qui a étrenné ses galons d’international. A 24 ans, celui qui brille avec Manresa, surprenant troisième derrière du championnat derrière l’inamovible duo Barça-Real, n’a pas manqué ses débuts. "Il a montré des choses dès son entrée sur le plan défensif. On l’a senti pas forcément très à l’aise sur nos systèmes mais il s’est lâché en deuxième mi-temps. Il faudra le revoir dès dimanche mais c’est plutôt positif", a commenté Vincent Collet.
Pour Francisco ce premier contact avec les A est un aboutissement. Ignoré des pôles espoirs et des centres de formation, il avait quitté la France à 17 ans alors qu’il évoluait en cadets région à Villemomble. Trois années en high school ont définitivement façonné un style US tout en prises de risque et en qualités athlétiques. Des qualités qu’il a appris à domestiquer pour se fondre dans le basket collectif prôné par Pedro Martinez, un des entraîneurs les plus respectés d’Espagne. Avec les Bleus, Francisco n’a eu que quatre entraînements pour assimiler de nouveaux systèmes. "Mon approche c’est d’abord je m’adapte et quand je suis à l’aise je cherche les moments où jouer mon jeu", explique-t-il. "Je n’oublie jamais que je suis un meneur donc je dois penser à l’équipe avant tout. Ma saison à Manresa montre que je peux m’adapter à n’importe quel système. Et c’est ce que je recherchais : associer un jeu organisé et mon jeu à l’américaine. C’est ma progression qui me permet de jouer en Equipe de France. Je ne connaissais pas personnellement Vincent Collet et je n’avais pas parlé avec lui avant le rassemblement. Quand j’ai découvert ce qu’il proposait, son fonctionnement, je me suis dit que ça pouvait vraiment marcher."
En 17 minutes le nouveau venu s’est fendu de 8 points et 3 passes décisives au relais d’Axel Julien. La blessure au bout d’à peine deux minutes de David Michineau lui a assuré un temps de jeu conséquent. Six ans après son expérience avec les U20 lors d'un Euro de triste mémoire (13e), Sylvain Francisco a lancé son aventure avec les Bleus.
21 ans après son dernier passage en Côte d’Or, pour un match de Coupe des Nations face à la Lituanie, l’Equipe de France a fait salle comble au Palais des Sports. Des fans enthousiastes mais calmés d’entrée par une équipe du Portugal peu référencée mais qui a rapidement démontré que Vincent Collet avait vu juste en alertant ses joueurs sur le fait qu’ils allaient rencontrer de vrais basketteurs. Les Bleus ont, de plus, donné le bâton pour se faire battre en laissant échapper 7 ballons lors des 7 premières minutes. Une légèreté qui poussait l’entraîneur tricolore à demander un temps-mort qui allait remettre ses troupes dans le droit chemin après leur faux-départ (9-17). Les remplaçants haussaient le ton défensivement, avec comme fers de lance l’activité incessante de Terry Tarpey, la réussite d’Axel Toupane et le rythme donné par le nouveau venu Sylvain Francisco. On peut se construire de beaux souvenirs à Dijon et le meneur de Manresa s’y est attaché en poussant la balle et en appliquant une pression défensive contagieuse qui lui permettait de s’offrir, en solitaire, le premier panier international de sa carrière.
Les Bleus recollaient dès le début du deuxième quart-temps (17-17) mais à aucun moment, lors du premier acte, ils ne parvenaient à creuser l’écart. La faute à une réussite en berne (3/12 à trois-points) mais également à la capacité du Portugal à servir ses intérieurs en mouvement près du cercle et aux qualités de scoreur de Diogo Brito. L’ancien étudiant de Utah State mérite sans doute mieux qu’un strapontin en troisième division espagnole et a fait souffrir ses vis-à-vis (11 pts). L’efficacité de Louis Labeyrie et une superbe connexion Axel Julien-Isaïa Cordinier sur la dernière possession permettaient cependant à l’Equipe de France de rejoindre les vestiaires avec quatre longueurs d’avance (37-33).
Cordinier reprenait immédiatement son vol après la pause sur une claquette dunk et Mathias Lessort faisait parler sa puissance. Cette fois le Portugal souffrait de l’impact physique des Tricolores. La digue cédait définitivement quand les shooteurs français réglaient la mire. Entre jeu rapide et shoots de loin l’Equipe de France passait un autoritaire 27-11 en dix minutes qui ne laissait plus guère de doute quant à l’issue du match.
Sûrs de leur force les Bleus servaient avec gourmandise leurs intérieurs qui, à tour de rôle, faisaient enfler leur capital points. Après Labeyrie, Lessort, c’est Mam Jaiteh qui enchaînait les paniers. Les trois géants rendaient une copie à 38 points à 15/19 aux tirs, preuve du déséquilibre des débats. Vincent Collet pouvait paisiblement faire tourner et relancer l’ancien de la JDA Axel Julien, pour le plus grand plaisir du public local.
En deux temps l’Equipe de France a fait le travail. Elle prendra demain matin la direction de Porto pour reproduire l'exercice dimanche.
Les réactions
Isaïa Cordinier : "Nous avons été très sérieux en amenant l’énergie qu’il fallait défensivement. Ils ont baissé de pied au fur et à mesure du match. Nos rotations étaient bonnes. Qualités athlétiques et longueur de banc on savait que ce serait notre force. A titre personnel j’essaye juste d’être moi-même et de faire ce dont l’équipe a besoin pour gagner le match. J’essaye d’apporter mon énergie et de jouer le plus juste possible."
Vincent Collet : "Nous sommes heureux de gagner avec un tel écart. On a fait beaucoup d’erreurs en première mi-temps mais nous avons corrigé les choses même si les 18 balles perdues sont encore trop importantes. Tous les efforts que nous avons effectués ont fini par payer, le Portugal était épuisé à la fin du match et c’est dû à l’esprit de mes joueurs. Nos adversaires sont impactés avec les minutes qui passent. C’est un travail de sape qui dépend de la détermination et de la concentration des joueurs. Les équipes que l’on affronte ne viennent pas en victimes expiatoires, il faut accepter que la différence ne se fera pas en dix minutes."